Tsunami
Une deuxième garde, déjà. Tourner à une garde tous les 6 jours en moyenne, ça revient vite.
Une garde exceptionnellement calme, avec un coucher à 1h du matin et pas de réveil jusqu'à 9h !
J'ai dormi + que ma chef, qui a été réveillée à plusieurs reprises par la maternité.
Tout le monde avait l'air très étonné du peu d'affluence, et moi, habituellement poissarde, je savoure ma nuit tranquille passée dans la chambre de garde, sous les couvertures, bien au chaud.
Je n'ai pas dormi sereinement, toujours aux aguets du bip ou du téléphone si besoin. Mais j'ai pu me reposer, pour la première fois depuis le début de mon internat !
Il paraît que la pédiatrie l'hiver, c'est horrible. Pour l'instant, c'est anormalement calme, ce qui nous permet une mise en jambe progressive dans le milieu merveilleux des enfants. On peut prendre nos marques, se repérer dans les locaux, apprendre à connaître l'ensemble de l'équipe médicale et paramédicale, et s'habituer aux us et coutumes du service.
Comme dirait mon chef de service, c'est le moment où la vague se retire loin vers la mer, avant d'arriver soudainement sous forme de tsunami.
Merci, ça donne envie pour la suite !
Normalement, en novembre, le service est plein à craquer et les places en hospitalisation sont chères car rares.
Là, le service n'est pas plein, il reste toujours quelques places par-ci par-là.
Mais on sent les épidémies de virus en tout genre se propager doucement et sournoisement.
Une petite gastro-entérite, et puis une varicelle, et puis une grippe, non deux, en fait déjà dix...
Je suis au moins contente de me dire que j'aurai connu une fois dans ma vie une garde très calme. Même si les suivantes seront probablement aussi violentes et intenses qu'un tsunami... Petite victoire pour moi, la poissarde de service !