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L'internat en général...
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9 janvier 2010

Les cordonniers sont les plus mal chaussés

    Cette phrase est extrêmement connue, et reflète parfois assez bien la condition des médecins. Les médecins sont les pires patients, et ne se soignent pas correctement.
Ils s'automédiquent, ils autoprescrivent, et ils s'auto-suivent.
Pas toujours efficace, car aucun recul sur nous-mêmes.

    La condition de médecin est un statut particulier, de part leur pouvoir de prévenir, écouter et soigner la population environnante.
Une question passionnante que je viens de toucher du doigt me pousse à écrire quelques bribes floues de ma pensée : qu'en est-il du rapport du médecin et du travail ?
Le médecin a un rôle clé pour l'ensemble des personnes travaillant dans tout et n'importe quoi, car il a la faculté de prévenir certains maux du travail, de conseiller un réaménagement de poste, et même d'arrêter les personnes histoire de souffler.
Mais si on se tourne maintenant de l'autre côté du miroir ?
Un médecin a-t-il réellement une médecine du travail ? Présente, capable de faire correctement son travail dans son propre milieu ? Savoir écouter, juger, et comprendre les différentes façons d'exercer sa condition de médecin ?

    Vaste débat. La médecine permet de contrôler le monde du travail, sauf chez les médecins.
La médecine est absente du monde des médecins.
Comme si ce statut à part était hors de contrôle, hors du champ de la médecine qui représente notre propre champ d'exercice.
C'est ça qui est paradoxal : serions-nous des sur-hommes ? Capable d'apprendre, de mémoriser, de travailler et d'exceller pour certains en étant écrasé par la masse de travail ?
Comme si on ne pouvait pas exercer notre profession dans des conditions "normales" de travail ?
Des semaines de 35h chez les médecins, soyons clairs, ça n'existe pas. En moyenne, nous sommes plutôt autour de 50h facile (voire 70h en moyenne, selon les stages... ). Horaires difficiles, car parfois nocturnes, et toujours une exigence de compétence et de réactivité - d'adaptation même.

    Sujet monstrueusement intéressant que la sociologie de la médecine, avec l'étude du statut du médecin au sein de notre société actuelle.

    Mais une certitude : je fais le plus beau métier du monde.


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Commentaires
P
C'est peut être à nous de faire bouger les choses ... parce que une chose est sure : non nous ne sommes pas sur-humains !!<br /> Et que la fatigue ne peut entraîner qu'erreurs et énervements ... un médecin fatigué et épuisé n'écoute plus ses patients, il fait le robot .. à quoi bon !
M
les enseignants n'ont pas non plus de médecine du travail. personne n'est là quand le burnout pointe son nez et encore moins quand le physique ne suit plus. pour info une de mes collègue est décedée d'un AVC devant les elèves et rien ni pour les adultes et les gosses
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